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Dans le contexte quelque peu critique de nos pécunes hospitalières, l’heure est assurément aux initiatives mettant en valeur le management des établissements de santé.

En peu de temps, de manière convergente et raisonnée, des mesures énergiques et complémentaires ont été prises: loi HPST comme socle légal des restructurations en cours,  création des ARS pour affiner le pilotage régional, invention d’un institut du management au sein de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique, modification du statut des directeurs d’hôpital public pour y intégrer des contractuels issus de la sphère privée, amélioration récente de leur intéressement aux résultats…

Bref, l’instauration d’un patron à l’hôpital, initiative un tantinet brocardée dans ce même blog en mai 2010, a effectivement permis de revenir à la ligne directrice fondamentale de la gestion éclairée en temps de crise qui est celle de la voie hiérarchique.

Henri Gervèse, officier et peintre de la Marine dans la première moitié du XXème siècle, en a illustré toute l’efficacité pertinente dans une carte postale passée à la postérité. On y voit le commandant, manifestement agacé, solliciter vivement son second qui, lui-même, légitimement courroucé, tance ensuite le maître-principal, lequel, bien remonté, rabroue le second-maître qui, un brin énervé, réprimande le quartier-maître qui ne manque pas de chapitrer vertement le matelot. Ce dernier, ainsi houspillé, flanque un bon coup de pied au chien de passage pour achever posément cette rigoureuse et efficace chaîne de commandement.



Le système sanitaire public actuel s’inspire strictement de cette même voie optimale que l’administration française a su perfectionner au fil des décennies : président de la République, premier ministre, ministre de la santé, directeur général de la DGOS, directeur général de l’ARS et, in fine, directeur d’hôpital.

On notera avec satisfaction qu’en ce début du XXIème siècle, les exigences de respect envers la gent animale ont fort heureusement progressé et qu’aucun chien ne sera désormais plus jamais la dernière strate managériale aussi grossièrement malmenée.


                                                                                 




Maudyz Le Moine