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Jusqu’où nous mènera la folie furieuse qui frappe certains acheteurs de prestations juridiques ?

Nous avons déjà relaté dans ces mêmes colonnes les dérives que nous constatons désormais régulièrement dans les procédures d’achats de prestations juridiques, alors mêmes que ces prestations relèvent d’un régime adapté et devraient, dans nombre de cas, être inférieures au seuil de 15 000 € qui dispose désormais d’une base législative : les dossiers que l’on nous demande de constituer seront bientôt aussi volumineux que ceux d’un concours de maîtrise d’oeuvre !

Concours, voilà le mot lâché !

Car, c’est bien ce qui semble se développer au vu de quelques appels d’offres récents !

Jusqu’à présent, les plus hardis se contentaient de nous demander des exemples de productions, en conseil et au contentieux, ce qui est déjà "limite"…

Auj’ourd’hui, on nous soumet carrément un cas d’espèce à traiter afin de démontrer notre compétence et de pouvoir indiquer à l’acheteur public le temps que nous avons consacré au traitement de ce dossier…

A quand un concours sur table devant l’examinateur, en temps contraint !

Est-ce que l’on demande au plombier de prouver qu’il sait souder, au maçon qu’il sait construire, à l’architecte qu’il sait concevoir, etc. ?

Et tout ça, pour quel résultat ?

D’autant plus que rien ne prouve que le cas d’espèce n’a pas été déjà traité par un concurrent, ce qui lui assure un avantage concurrentiel qui relève d’ailleurs des juridictions pénales…