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Les libelles de l’Ornithorynque vous irritent ?
Ses prises de bec vous démangent ?
Un prurit généralisé envahit votre épiderme à la lecture de ses assertions ?
D’infâmes bubons dévastent votre organisme à l’ouverture de son blog ?
D’étranges pustules vous défigurent à la seule apparition de ce pseudonyme bestial ?

Depuis quelques mois, ces étonnants phénomènes éruptifs cutanés semblent toucher une partie des lecteurs assidus de ses chroniques dont le caractère urticant est ainsi confirmé.

La science que les apothicaires développent en leurs creusets et cornues nous apporte enfin la réponse tant attendue :

L’ornithorynque : son venin ressemble à celui des serpents et des araignées

Publiée dans le journal Genome Biology, l’étude du venin de l’ornithorynque faite par un généticien américain révèle que plus de 80 toxines entrent dans sa composition, dont plusieurs communes à nombre d’animaux venimeux tels que reptiles ou araignées.

C’est par l’étude des gènes codant les différentes toxines du venin de l’ornithorynque que Wesley Warren, de l’université Washington de St Louis (Missouri), a pu identifier une partie de celles-ci. En séquençant l’ARN messager extrait de la glande à venin, à la recherche de gènes absents des autres tissus de l’animal et ressemblant à ceux intervenant chez d’autres espèces venimeuses, son équipe a identifié 83 gènes codant 13 familles différentes de toxines, notamment des neurotoxines présentes aussi dans le venin de certains serpents et araignées. Chez l’ornithorynque, mammifère monotrème d’Australie pondant des oeufs, seul le mâle développe une glande à venin reliée à des ergots situés sur ses pattes arrière. Un homme de 57 ans, griffé par l’animal amphibie lors d’une partie de pêche, a eu un doigt enflé durant quatre mois, et décrit la douleur comme pire que celle infligée par les éclats d’obus qu’il avait reçus jadis.
On noterait, par ailleurs, une tendance à l’aggravation notable de ces phénomènes chez les accrocs de la molécule HPST dont les produits dérivés, en nombre exponentiel et fréquemment aporétiques, ne semblent malheureusement pas disposer de l’AMM idoine.
Pour autant, si la nature du mal est aujourd’hui révélée, celle de son remède demeure toujours inconnue…
Entre la Baleine et l’Ours, qui fait donc la peau lisse ?

Maudyz Le Moine