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Alors que les tragiques évènements ayant endeuillé ce début d’année ont fait l’objet d’un écho médiatique considérable, un « fait divers » d’une gravité pourtant exceptionnelle a été littéralement passé sous silence.

C’est en effet au détour d’un article de presse perdu entre la rubrique des chiens écrasés et les petites annonces d’un journal local que nous avons appris le saccage du Tribunal administratif de Toulouse, début mars.

Selon les informations glanées dans les rares publications ayant répercuté l’information, il semblerait que les auteurs se soient introduits de nuit dans le bâtiment pour y causer nombre de dégradations.

Au-delà d’un gigantesque dégât des eaux sciemment provoqué et de l’apposition de tags à connotation religieuse sur les murs, les auteurs s’en seraient également pris aux dossiers présents dans les bureaux.

 

Passée l’indignation que peut ressentir toute personne normalement constituée devant un tel acte de vandalisme, c’est certainement notre appartenance à une profession du Droit qui guide le sentiment de colère qu’inspire un tel acte.

Car ces dégradations sont certes celles causées aux biens, mais c’est aussi la Justice et le Droit qui sont atteints.

Parce ce qu’un Tribunal n’est pas qu’un simple amas de pierres plus ou moins joliment agencées, mais le symbole et le garant d’une des valeurs les plus fortes de notre société : le respect du Droit. Pour Tous.

Nous sommes révoltés par cet acte de vandalisme.

 

Mais c’est aussi le silence gardé par nos plus hautes autorités qui nous scandalise.

Comment expliquer que dans notre Etat de Droit pas une seule information de poids n’ait été répercutée au niveau médiatique national ?

 

Et plus encore, comment comprendre qu’aucune information n’ait  été communiquée au niveau de nos vénérables instances représentatives professionnelles pourtant si promptes à nous gaver de mails en période électorale ?

Une condamnation ferme de tels actes eut été a minima la bienvenue.

Pour autant, quels que soient les sentiments passionnés que nous inspirent ces actes, il est une chose certaine : la bêtise des auteurs de ces faits n’affectera nullement notre engagement quotidien à faire vivre le Droit.