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En cette fin d’année que les éléments perturbent, la tentation est grande de précéder Janus dans la connaissance des prochains mois !

Dans les innombrables grimoires qui jonchent mon logis, certains écrits poussiéreux dorment comme d’antiques momies. Ceux de Michel de Nostredame, apothicaire formé à la médecine, mériteraient qu’on en retire les bandelettes, tels ces quelques quatrains méconnus extraits de la septième centurie des Prophéties :

« Pécune, au malade, demain manquera,

A la santé, nul, hélas ne boira.

C’est bien que la charité, au total,

Follement, se moque de l’hôpital… »

Ce premier quatrain, de l’édition de 1558, est l’une des rares dont l’exégèse n’a pas suscité d’excessives parladures. En revanche, celui qui suit exige quelques commentaires :

La tautologie médiévale « l’eau coule sur la bâche », traduit ainsi l’inanité des efforts entrepris en vue d’accomplir le Grand Oeuvre exigé par certains Puissants.

Berth, dans certaines tribus alémaniques du haut moyen âge, désignait les chefs ou les personnes ayant réalisé des exploits guerriers.

« Hospitaliers, la réforme est ton lot

Mais toujours coule, sur la bâche, l’eau.

Ce que Berth rend pour sauver les hospices

Les nourrit au vil fumet des épices. »

Près de cinq siècles après, leur sens peut paraître émoussé. Le lecteur me pardonnera d’avoir, comme Nostradamus, « supputé presque autant des aventures du temps à venir, comme des âges passés ».

Maudyz Le Moine