Scroll Top
Partager l'article



*




La liberté, c’est l’indépendance de la pensée.
Epictète

J’ai commis il y a peu un projet d’article qui devrait être prochainement publié.

Quelle ne fût pas ma surprise de recevoir il y a deux jours mon article comportant en marge des commentaires, non du rédacteur en chef de la revue ce qui eût été compréhensible, mais de personnes sans doute bien intentionnées, totalement étrangères à la revue, qui me manifestaient leur désaccord à certaines de mes prises de position qui contrecarraient leur action de lobbying.

Que certaines remarques aient été fondées et m’aient permis de clarifier mon propos, est une chose.

Que la liberté d’expression et la liberté de la presse soient ainsi bafouées, en est une autre.

Pour l’édification des personnes qui ont trempé dans ce micmac indigne et nauséabond, je citerais simplement Voltaire :

– « Le droit de dire et d’imprimer ce que nous pensons est le droit de tout homme libre, dont on ne saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse. Ce privilège nous est aussi essentiel que celui de nommer nos auditeurs et nos syndics, d’imposer des tributs, de décider de la guerre et de la paix ; et il serait déplaisant que ceux en qui réside la souveraineté ne pussent pas dire leur avis par écrit ».
– « Soutenons la liberté de la presse, c’est la base de toutes les autres libertés, c’est par là qu’on s’éclaire mutuellement. Chaque citoyen peut parler par écrit à la nation, et chaque lecteur examine à loisir, et sans passion, ce que ce compatriote lui dit par la voie de la presse. Nos cercles peuvent quelquefois être tumultueux : ce n’est que dans le recueillement du cabinet qu’on peut bien juger. C’est par là que la nation anglaise est devenue une nation véritablement libre. Elle ne le serait pas si elle n’était pas éclairée ; et elle ne serait point éclairée, si chaque citoyen n’avait pas chez elle le droit d’imprimer ce qu’il veut » (Questions sur les miracles).

Je n’entends pas soumettre mes écrits à quelque censeur que ce soit ni aliéner ma plume à des intérêts particuliers.

A bon entendeur !