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L’Etablissement Public de Santé Mentale (EPSM) Lille-Métropole, l’Association pour l’Habitat Alternatif Social de Marseille et le Centre Hospitalier Gérard Marchant de Toulouse expérimente depuis 2011 une action médico-sociale dénommée « Un chez soi d’abord ».

Cette expérimentation fait suite à une étude menée au Canada et aux Etats-Unis qui a expérimenté le « House first ». Dans le « housing first », les personnes à la rue souffrant de troubles mentaux sévères et, éventuellement, d’addictions se voient proposer un accès au logement immédiat à condition d’accepter un suivi au domicile de l’équipe pluridisciplinaire chargée de ce traitement communautaire actif. Cette thérapeutique est le contrepied du « Treatment first » qui, lui, reporte l’attribution d’un logement permanent aux malades sans abri ayant participé avec succès à un programme d’observance et d’abstinence…

Renouvelée une première fois en 2014, l’expérimentation dispose d’une nouvelle échéance au 31 décembre 2016. L’expérimentation vise à démontrer que l’accès à un logement stable pour des personnes exclues s’avère un des meilleurs moyens de les traiter. Ce projet se formalise par la signature d’un « contrat thérapeutique » entre les usagers et les équipes soignantes ou médicosociales. Ce contrat définit un projet de vie et de soins et la continuité du suivi.

Il nous paraît effectivement que la stabilité matérielle peut conduire à la stabilité émotionnelle, et, à tout le moins, favoriser un suivi efficient de la personne. Le renouvellement de cette expérimentation vient à notre sens saluer le travail et l’investissement des équipes en charge du projet.

 Source : Arrêté du 25 août 2015 portant prorogation d’agrément d’une expérimentation d’actions médico-sociales « Un chez-soi d’abord » en faveur de personnes en situation de précarité sur les 4 sites existants (JO N)221 du 24 septembre 2015 p.16799)