Scroll Top
Partager l'article



*




Une fois n’est pas coutume, nous ouvrons nos colonnes au Centre de Prise en Charge des Maladies Infectieuses
Association Loi de 1901 Siège : 49, rue de Lancry – 75010 Paris et relayons ci-après son Communiqué de presse de ce jour :


Paris, le 26 mars 2012


«VIH/SIDA et hépatites virales chroniques : il est urgent de réintroduire la médecine de ville auprès des patients»

Un groupe de médecins projette la création d’une maison médicale pluridisciplinaire ambulatoire pour optimiser la prise en charge des personnes vivant avec le VIH ou le virus d’une hépatite chronique. Ils dénoncent l’incapacité des pouvoirs publics à soutenir leur démarche engagée depuis 18 mois

En France, le nombre de personnes vivant avec le VIH est estimé à 150.000, celui des personnes vivant avec une hépatite virale chronique à 250.000. On évalue à 35.000 le nombre de personnes ignorant leur séropositivité pour le VIH et à 250.000 pour le virus d’une hépatite chronique.

De plus 6.700 nouvelles personnes se contaminent par le VIH chaque année.La moitié des personnes vivant avec le VIH est en Ile-de-France

Compte tenu de l’augmentation de l’espérance de vie de ces patients, la croissance des files actives est inexorable.

L’hôpital est exsangue. Demain, il ne sera plus en mesure d’accueillir l’ensemble de ces patients ni de poursuivre son rôle de formation des jeunes praticiens.

La médecine de ville est aussi à bout de souffle. La pyramide des âges des médecins prenant en charge ces patients est déséquilibrée, nombre de ces praticiens étant proches de la retraite. Le généraliste est un acteur majeur du dépistage et de l’offre de soins dans sa globalité, il connaît ses patients, il peut les conseiller et les orienter pour optimiser leur prise en charge.

Il s’agit là d’un problème de santé publique ! Qui va assurer la prise en charge future ? Qui va faire prendre conscience de la catastrophe sanitaire qui va découler de l’immobilisme des pouvoirs publics ?

Conformément aux souhaits d’une meilleure accessibilité exprimés par les patients lors des Etats Généraux du VIH en Ile-de-France en 2010, un groupe de médecins qui se sont spécialisés dans ces pathologies propose une alternative innovante : une maison médicale, située entre l’hôpital et le cabinet du médecin de ville.

Ce lieu permettra d’optimiser la prise en charge globale (médico-psycho-sociale), dans le respect de l’accessibilité financière aux soins, gardant une liaison forte avec l’expertise hospitalière et s’appuyant sur la souplesse de la médecine de ville.

La création de cette maison médicale exige d’inventer des nouveaux modes de financement proposés par l’Agence Régionale de Santé Ile-de-France (ARS).

Bien que notre action s’inscrive dans le plan VIH 2010-2014 et réponde pleinement aux propositions de l’ARS suite aux Etats Généraux du VIH, nous dénonçons l’incapacité des pouvoirs publics à soutenir notre démarche depuis 18 mois.

Contacts presse : Dr Jean-Paul Vincensini  Médecin généraliste, Paris  Président de CPCMI