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"D’où tu parles !", telle était l’invite autour de mai 68 lancée à tout orateur prenant la parole sur un sujet quelconque. Eh oui ! pour comprendre les prises de position dans quelque débat que ce soit, il est indispensable de connaître l’origine du locuteur et surtout ses liens d’intérêt.

L’évaluation ("La performance des contrats de partenariat en France : Une première évaluation intégrant la phase d’exploitation – octobre 2012") qui vient d’être faite par la chaire Economie des Partenariats Public Privé de l’Institut d’Administration des Entreprises de Paris Sorbonne, avec le soutien de la Mission d’appui aux Partenariats Public Privé (MaPPP) est une nouvelle illustration éclatante de l’intérêt de connaître "d’où parlent" ceux qui réalisent des études, hantent les congrès, s’érigent en experts. La salubrité publique et la recherche de la vérité voudraient qu’on leur impose, à eux aussi, des déclarations d’intérêt systématiques.

Les taux de satisfaction figurant dans l’étude sont en effet tous extraordinaires, rien en-dessous de 80% et la satisfaction monte même jusqu’à 97% pour les coûts d’exploitation, voire …100% pour les coûts de construction. Un vrai plébiscite digne de l’ex-union soviétique !

Or, qui peut croire que les acheteurs publics sont majoritairement satisfaits des contrats conclus après notamment l’expérience particulièrement édifiante du Centre Hospitalier du Sud-francilien qui, si l’on en croit la presse, a battu des records en nombre de malfaçons, qui plombe non seulement les comptes de l’établissement pour plusieurs années mais surtout réduit à néant la capacité de l’Ile-de-France à rénover et restructurer son équipement hospitalier ?

Sans parler des nombreux exemples d’insatisfaction, souvent de moins grande ampleur certes, fournis par le contentieux…qui ne fait que commencer.