Scroll Top
Partager l'article



*




Même si d’autres l’ont vraisemblablement fait avant moi, je ne résiste pas au plaisir de partager cette réflexion de Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d'Etat  à la table ronde conclusive du colloque: "Faire des choix ? Les fonctionnaires dans l'Europe des dictatures, 1933-1948" organisé par l'EHESS et le Conseil d'État les 21, 22 et 23 février 2013, en Sorbonne et à l'EHESS :

"Sans même se poser la question du devoir de désobéissance, qui ne peut être qu'exceptionnel, le fonctionnaire ne doit jamais renoncer à penser, ni se sentir contraint de se taire. Il lui appartient, chaque fois que c'est nécessaire, de présenter des observations, dans le respect du principe de loyauté et du principe hiérarchique, de formuler les objections pertinentes à l'autorité compétente et bien sûr, avant même d'envisager de désobéir, de se garder de faire du zèle et de manifester envers l'autorité supérieure complaisance ou allégeance, comme c'est trop souvent le cas. De telles situations de contradiction, au moins apparente, entre les décisions ou l'ordre des autorités légitimes et le respect de la loi, y compris la loi fondamentale, se rencontrent plus fréquemment qu'on ne le croit lorsque l'on commence sa carrière de fonctionnaire, voire de juge".