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Non, ce n’est pas un ancien ministre de l’éducation qui l’affirme mais le Conseil de l’Ordre des médecins qui a cartographié, avec une précision que lui envient assurément Nicolas Hulot et Yann Arthus Bertrand, chacune des régions françaises, outre-mer incluse.

Citation :

“Les Atlas régionaux nous révèlent qu’entre le 1er janvier 2008 et le 1er janvier 2009, dix-neuf régions sur vingt-deux enregistrent une baisse des effectifs inscrits au Tableau de l’Ordre. La région Lorraine, avec une baisse de -5,5%, connaît la décroissance la plus significative, suivie par la Bourgogne (-3,9%) et la région Centre (-3,7%). Seul le Languedoc-Roussillon, avec un accroissement de +0,8% de ses effectifs, se situe au-dessus de la moyenne nationale. Les mouvements de répartition territoriale des effectifs en activité globale jouent un rôle central dans la progression des déserts médicaux.
A cette situation s’ajoute le vieillissement de la population médicale, avec une augmentation du nombre de médecins retraités, à laquelle la moitié des régions françaises sont confrontées. Les régions à forte densité médicale comme la PACA ou la Bourgogne, qui recensent respectivement 18,5% et 16,7% de médecins retraités inscrits au Tableau de l’Ordre, sont les régions les plus touchées.
En ce qui concerne le renouvellement de la profession médicale, la moyenne d’âge des nouveaux entrants s’établit à 34 ans au 1er janvier 2009 en France métropolitaine. Néanmoins, l’écart entre régions peut s’avérer important, de 32 ans (Haute-Normandie, Limousin, Pays de la Loire) à 40 ans (Corse). La région Centre, avec une moyenne d’âge de 37 ans, constitue la 2e région de France où la population médicale est la plus âgée.
Les Atlas régionaux alertent également sur le risque de pénurie de médecins libéraux généralistes et spécialistes en activité régulière. En effet, alors que la médecine générale est composée à 58,7% de médecins libéraux en activité régulière, 27,6% des nouveaux entrants choisissent une activité salariale exclusive. Quinze spécialités n’enregistrent aucune inscription en libérale entre le 1er janvier 2008 et le 1er janvier 2009″.
Tous les atlas régionaux sont ICI.
Que faire ?
Le rapport du Docteur Michel LEGMANN intitulé « DÉFINITION D’UN NOUVEAU MODÈLE DE LA MÉDECINE LIBÉRALE » fournit quelques pistes notamment :

– coopérations et regroupements, maisons et pôles de santé, création de plateformes de services mutualisant des moyens et des ressources humaines en lien avec l’ensemble des structures ambulatoires libérales ;
– développement de la télémédecine ;
– du MIGAC pour la structuration des soins sur les territoires ;
– diversification des rémunérations et des exercices : « La mission préconise que cette dichotomie entre médecins libéraux et hospitaliers soit progressivement réduite. Dans cet objectif, il serait souhaitable d’augmenter le nombre de praticiens hospitaliers à temps partiel et de valoriser le statut des médecins attachés pour le rendre réellement attractif pour les médecins libéraux.
L’extension de la possibilité d’exercice mixte présenterait l’avantage d’améliorer la coopération entre le secteur hospitalier et la médecine ambulatoire. Elle permettrait également d’offrir aux médecins libéraux une activité salariée complémentaire. »
Encore des soucis pour les ARS !
Et, encore de nouveaux textes ! On parie ?