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La Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS) devrait laisser place dans les prochains jours à la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).

Si elle s’inscrit parfaitement dans la révision générale des politiques publiques (la fameuse RGPP) et dans la droite ligne de la loi HPST, cette transformation est symbolique à plus d’un titre.
On rappellera tout d’abord que la création de la DHOS en juillet 2000 (décret n° 2000-685 du 21 juillet 2000) résultait de la transformation de la Direction des hôpitaux créée en 1970 (décret n° 70-1052 du 13 novembre 1970).
On assiste ainsi, ne serait-ce que dans la dénomination, à une disparition progressive de l’hôpital.
Pendant 30 ans, les cliniques n’étaient pas visées expressément et d’aucuns avaient pu penser que l’administration centrale de la santé défendait les seuls intérêts de l’hôpital public dont la place primordiale dans l’organisation des soins avait été réaffirmée par la loi du 31 décembre 1970.
A partir de 2000, la direction reste, dans son titre, hospitalo-centrée même si la réforme a eu pour ambition de confier à une seule structure la responsabilité d’exercer une mission générale d’organisation de l’offre de soins à la fois en ville et en établissement. La transformation répondait en effet à trois objectifs principaux :
– assurer une meilleure réponse du système de soins aux besoins de la population ;

– promouvoir une prise en charge globale et continue des patients par l’ensemble des structures et des professionnels de santé ;
– accroître l’efficience en matière de qualité et de sécurité dans les établissements de santé.
Dans le prochain intitulé, l’hôpital et l’hospitalisation auront disparu définitivement, l’objectif étant d’articuler enfin l’ensemble des acteurs du secteur de la santé et pas seulement ceux intervenant du domicile des patients jusqu’aux plateaux techniques les plus sophistiqués.
Cette modification est par ailleurs extrêmement révélatrice de la réorganisation de l’Etat.
En effet, l’administration centrale ne devrait conserver qu’une mission de régulation et de pilotage du système de santé.
C’est pourquoi on assiste depuis quelques temps à une plus grande déconcentration en direction notamment des agences régionales de santé (ARS), clefs de voûte de la réforme du système de santé, mais également au transfert de nombreuses missions considérées autrefois comme relevant de l’administration centrale vers des agences, des établissements publics et des groupements d’intérêt public (par exemple, agence nationale d’appui à la performance hospitalière et médico-sociale -ANAP, Centre National de Gestion des Praticiens Hospitaliers et des Personnels de Direction de la Fonction Publique Hospitalière – CNG).

Le recentrage des missions devrait enfin se traduire par une réduction du nombre de structures administratives (bureaux, sous-directions, services) au sein de la future direction.