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Au programme cette semaine, la mise en place délicate des GHT, des propositions pour la lutte contre les déserts médicaux, la formation des praticiens libéraux et le mécontentement des syndicats suite à l’annonce de la réforme du Code du travail.

ORGANISATION DES SOINS

Gare à la dérive

Alors que la version définitive du décret d’application des Groupements hospitaliers de territoire est attendue avec grande impatience, la Fédération hospitalière de France a fait part de ses inquiétudes. En effet, bien que confiante au premier abord quant à l’accueil de ces groupements, elle émet cependant quelques réserves. A travers un communiqué publié le 19 février 2016, la FHF décèle, dans les premières versions du décret d’application « un risque réel de dérive bureaucratique et technocratique allant à l’encontre de l’objectif premier de construction de parcours de soins ». Elle souhaite donc « une réécriture complète du projet de décret pour laisser la capacité d’initiative aux acheteurs de terrain. » Toutes ces réactions ne font que renforcer la tension palpable émanant de l’attente du décret d’application des GHT.

http://www.connexite.fr/actualit-s/2016022416015-groupements-hospitaliers-territoire-fhf-craint-rive-techno-bureaucratique

TERRITOIRE DE SANTE

La guerre aux déserts médicaux

Le 24 février 2016, des négociations se sont engagées entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux afin d’aboutir à la conclusion d’une convention médicale dont le principal objectif est « la garantie d’un accès à des médecins sur tout le territoire ». A cet effet, l’Assurance maladie souhaite que « des mesures incitatives soient trouvées ». Rappelons qu’un décret n°2015-1357 du 26 octobre 2015 était venu fixer les conditions de conclusion, ainsi que le contenu, du contrat de praticien territorial. Ce contrat doit inciter les jeunes médecins généralistes à s’installer dans des zones désertifiées. Cependant, les mécanismes mis en place jusqu’alors pour pallier aux déserts médicaux semblent avoir atteint leurs limites. Celles-ci ont notamment été dénoncées par le Conseil national de l’Ordre des médecins à travers la publication de son livre blanc en janvier dernier. Les mesures incitatives paraissant désormais insuffisantes, l’ouverture de ces négociations tombe à point nommé.

http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2016/02/24/negos-contre-les-deserts-la-cnam-ouvre-la-voie-dincitations-regionales_797026

PRATICIENS LIBERAUX

La formation a la cote

Véritable enjeu de ces derniers mois, la formation des professionnels de santé soulève de nombreuses observations. Tout d’abord, bien que déjà présents dans la loi HPST, les programmes de formation dans le cadre du Développement professionnel continu (DPC) ont été repris et modifiés par la loi de modernisation de notre système de santé. En effet cette dernière dispose « que chaque professionnel de santé, doit justifier, sur une période de trois ans, de son engagement dans une démarche de développement professionnel continu comportant des actions de formation continue, d’analyse, d’évaluation et d’amélioration de ses pratiques et de gestion des risques ».

Cependant, ces mesures semblent insuffisantes pour le CNOM qui dénonce les limites de ce dispositif. C’est dans cette optique que la formation des futurs et actuels professionnels de santé a été au cœur de la Grande conférence de santé qui s’est tenue le 11 février dernier. Pour autant, en marge de toute cette agitation, le DPC s’est renforcé en 2015, puisqu’il a enregistré 59 000 inscriptions de médecins libéraux, soit un tiers des participants. Le Quotidien du médecin rappelle enfin que « les médecins sont les professionnels de santé les plus engagés dans le DPC devant les infirmiers, les pharmaciens et les masseurs kinésithérapeutes ». C’est donc en plein paradoxe qu’est attendue la mise en œuvre des propositions faite lors de la Grande Conférence de santé.

http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2016/02/24/avec-59-000-inscriptions-de-medecins-liberaux-le-dpc-gagne-du-terrain-en-2015_796986

SOCIAL

Réforme du Code du travail : les syndicats montent au créneau

Phénomène assez inhabituel pour être souligné, la position de neuf des principaux syndicats est unanime sur la réforme du Code du travail. En effet, le 23 février 2016, ces derniers ont abouti à un consensus. L’une des principales revendications s’illustre par une volonté du « retrait du plafonnement des indemnités prud’homales dues en cas de licenciement abusif et des mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral des employeurs ». Ces neuf syndicats ont d’ores et déjà prévu de se réunir le 3 mars prochain. Le projet de réforme sera lui présenté en Conseil des ministres le 9 mars. Le premier ministre a, quant à lui, prévenu qu’il irait « jusqu’au bout » de cette réforme. Au-delà du plafonnement des indemnités prud’homales, le projet de loi aborde de nombreux sujets comme la consultation des personnels dans le cadre de la négociation d’un accord d’entreprise ou encore la question de la rémunération de l’organisme agréé désigné par le CHSCT pour une expertise.

http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/24/2283480-reforme-code-travail-front-syndical-face-gouvernement.html