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Vous n’avez pas manqué de le remarquer : le principe de précaution, ou ce que l’on prétend tel, paralyse de plus en plus la planète depuis plusieurs lustres.Plus personne n’est responsable de rien et encore moins coupable, sauf le consommateur ou l’utilisateur final. Il suffit qu’il soit pleinement informé et basta cosi !
 
Ce foutu principe s’exprime désormais partout :
– le manuel d’utilisation de votre four à micro-ondes vous prescrit de ne pas y mettre votre chat à sécher,
– la notice d’utilisation de la boîte de sel marin vous indique une DLC (date limite de consommation),
– lorsque vous partez en vacances, des messages publicitaires vous rappellent qu’il ne faut pas laisser votre grand’mère attachée à un arbre sans lui laisser une boîte de croquettes et de l’eau en suffisance,
– le guide d’utilisation de votre robot broyeur à soupe vous exhorte de ne pas lècher la lame lorsque l’appareil est en marche,
– on vous rappelle qu’il est dangereux de laver votre ordinateur branché sur le secteur dans votre baignoire,
– qu’il est dangereux également de laisser votre voiture sans frein de parking dans une rue en pente,
– que la baignade à la sortie des égouts peut susciter des maladies de peau,
– que la maniement d’acides peut causer des brûlures,
– que manger trop de choucroute peut causer des cancers,
etc. etc.
 
Eh bien ! Pour les circulaires et la doctrine administrative, c’est désormais pareil. En compulsant compulsivement les dernières circulaires de la DGOS, j’ai fait cette découverte navrante.
 
Figure désormais sur lesdites circulaires la mention suivante :

Catégorie : Interprétation à retenir, sous réserve de l’appréciation souveraine du juge, lorsque l’analyse de la portée juridique des textes législatifs ou réglementaires soulève une difficulté particulière.
 
http://www.circulaires.gouv.fr/pdf/2011/07/cir_33484.pdf
 
Vous voilà avertis : la doctrine administrative ne vaut que sous réserve de l’appréciation souveraine du juge !
 
Epoustouflant ! Ebourrifant ! C’est d’une telle nouveauté !