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La diffusion dans la presse du relevé d'observations provisoires concernant la gestion de Sciences Po Paris fournit à la Cour des comptes l’occasion de rappeler que la procédure contradictoire qui s'applique à tous les stades de ses contrôles, "implique notamment qu'avant de statuer sur les résultats d'un contrôle, la Cour soumet systématiquement ses constats et ses projets d'appréciation à l'organisme contrôlé (observations provisoires). Ce n'est qu'ensuite, au vu des réponses de l'organisme contrôlé, qu'elle rend ses conclusions".

Elle insiste sur le caractère secret de cette procédure qui "est essentiel, dans l'intérêt même de l'organisme contrôlé. C'est pourquoi les relevés d'observations provisoires de la Cour « ne sont pas communicables », conformément à l'article 6 de la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 relative à la communication des documents administratifs".

La Cour déplore toute violation de cette règle, "car elle porte atteinte aux garanties qui doivent entourer les travaux de la Cour".

Nul doute que tous ceux qui ont vu leur nom jeté à la vindicte populassière par la publication intempestive de rapports d’inspection divers, apprécieraient un renforcement de la déontologie reprenant les principes rappelés à bon escient par la Cour des comptes… même si, bizarrement, les rapports, même ceux qui comportent des données nominatives, ont une fâcheuse tendance à se retrouver dans la presse…