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Le 3 février 2010, la ministre de la santé a signé le protocole d’accord sur le passage des infirmiers à la catégorie A de la Fonction publique hospitalière.
Il convenait d’une part de reconnaître le niveau universitaire des diplômes d’infirmier au regard de la réforme du LMD. Ainsi, en septembre 2009, pour la première fois, les étudiants en soins infirmiers ont intégré une formation dont le diplôme d’Etat sera, en 2012, reconnu par les universités au grade de licence. L’objectif fixé par le protocole est que les formations paramédicales soient reconfigurées conformément au dispositif LMD d’ici 2015 au plus tard, dès lors que le dispositif de reconnaissance universitaire aura été validé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et les universités. Au-delà de la reconnaissance universitaire du diplôme, il apparaît important de permettre aux étudiants et aux professionnels qui le souhaitent de poursuivre leur cursus et d’avoir accès à d’autres formations, notamment universitaires.
La nouvelle grille indiciaire correspondant aux corps classés en catégorie A au sens de la loi n°86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière est créée pour les professions paramédicales. Elle sera accessible aux professionnels paramédicaux dont la formation, de trois ans après le baccalauréat, aura été reconstruite conformément au standard européen LMD et aura été reconnue par le ministère de l’enseignement supérieur et les universités. Ils comprennent de 2 à 4 grades en fonction des filières. Ainsi, les corps constituant la filière de rééducation et la filière médico-technique seront constitués de 2 grades, le corps de la filière infirmière de 4 grades pour tenir compte des professions d’infirmiers spécialisés. En fonction des travaux sur les pratiques nouvelles et le développement des métiers, les corps des filières de rééducation et médico-techniques pourront s’enrichir de nouveaux grades sur le même modèle que la filière infirmière.

Il convenait également d’anticiper les départs en retraite prévus d’ici à 2020 qui risquent d’avoir des répercussions catastrophiques sur l’encadrement paramédical des établissements publics de santé.
La réforme a pour objet de rendre plus attractif non seulement la profession d’infirmier mais également l’emploi au sein des établissements publics de santé.
Ainsi, les grilles indiciaires proposées représentent une revalorisation importante en termes de rémunération, notamment indiciaire, qui majorera également les droits à retraite : par exemple, l’indice terminal du second grade infirmier représente un gain de 70 points d’indice majorés par rapport à la grille actuelle du B CII.
Cette réforme, bienvenue pour les professions concernées, aura indiscutablement des effets sur les budgets hospitaliers mais également sur la situation financière des cliniques qui devront s’aligner sur le niveau de rémunération du public.