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Le Rapport annuel de la Cour des comptes, publié ce jour, comporte une étude spécifique sur la prise en charge des personnes âgées dans le système de soins.

Celle-ci, qui fait un constat en demi-teinte des mesures prises, revient sur la mise en oeuvre des préconisations des rapports précédents (rapport sur l'application des lois de financement de la sécurité sociale pour 2003 ; rapport public particulier : Les personnes âgées dépendantes, novembre 2005, 437 p. dont elle a assuré le suivi dans son rapport public 2009, tome II. La prise en charge des personnes âgées dépendantes, pp. 303 à 319).

Il insiste sur les "résultats incertains" de la politique sanitaire menée en ce domaine et sur l’insuffisante adaptation des soins.

La Cour insiste également de nouveau sur l'importance majeure de la coordination du soin autour de chaque personne, combinant les compétences à la fois médicales, médico-sociales et sociales, de telle manière que chaque acteur connaisse dans sa globalité les éléments de contexte et d'évaluation indispensables à la fluidité des prises en charge et essentielles pour éviter des ruptures aux conséquences immédiatement très lourdes.

La prise en charge des personnes du grand âge suppose des "adaptations structurelles majeures d'un dispositif organisé de manière verticale au bénéfice d'une approche transversale centréeautour de la personne et mobilisant les compétences des différents acteurs selon une dynamique partagée".

Au terme de cette nouvelle analyse, la Cour recommande de :
1- renforcer les connaissances épidémiologiques sur la population âgée selon les axes prévus par l'Institut de veille sanitaire (INVS) ;
2- mieux articuler les plans de santé publique établis au niveau national qui concernent directement les personnes âgées, et leur donner des indicateurs communs sur cette cible particulière ;
3- poursuivre activement le redéploiement des lits de spécialités médicales vers les lits de médecine gériatrique et vers les services de soins de suite et de réadaptation à orientation gérontologique ;
4- évaluer les effets des initiatives prises par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé et la Haute autorité de santé pour améliorer la prescription médicamenteuse ;
5- veiller à ce que la coordination exercée par les agences régionales de santé avec les conseils généraux soit réalisée pour apporter une réponse globale et adaptée aux besoins de soins du grand âge.